Les joueurs de golf les plus puissants du monde

On le sait, au niveau professionnel, l’utilisation du chariot est interdite pour les golfeurs. On ne se pose pas la question d’un trois roues, d’un électrique ou d’un chariot à quatre roues puisque l’on possède le privilège, légitime, d’un caddy portant son sac et apportant de prodigieux conseils au golfeur.

Cette distinction et cette chance n’appartiennent qu’aux meilleurs golfeurs, en toute logique. Ils doivent pouvoir se concentrer sur chaque coup et garder l’énergie nécessaire pour le prochain drive, la prochaine approche ou le prochain putt sans avoir à se soucier directement de leur matériel. Connue par tous les plus grands de ce monde et parmi ceux qui continuent d’animer chaque semaine les paris sportif sur les tournois auxquels ils prennent part, elle permet une pleine concentration sur le jeu. Et absolument rien d’autre.

Pour certains membres de l’USPGA, le plus prestigieux et compétitif championnat de golf professionnel, la puissance est incontestablement ce qui marque l’une des grandes données de leur jeu. À ce sujet, quels sont les joueurs de golf les plus puissants au monde ?

Photo : D’où vient leur puissance ?

Une donnée physique novatrice

Lassés par l’image redondante que l’on a longtemps prêté aux golfeurs – à tort – les professionnels de ces dernières décennies ont suivi le rang imposé par l’insatiable Tiger Woods qui, lui le premier, avait replacé l’intérêt physique de ce sport en avant.

Puisqu’il semble important de le préciser à maintes et maintes reprises, le golf reste bien évidemment un sport de renom. Avec ses exigences physiques grandissantes à mesure du niveau atteint. Chez les professionnels et les meilleurs de ce monde, elles font d’eux de véritables sportifs de très haut niveau. Y compris et surtout sur le plan physique.

Une donnée que tous les meilleurs ont compris depuis plusieurs années, s’infligeant de lourdes séances sans club, qu’il s’agisse d’endurance ou de force physique et de travail de souplesse.

Au fil des années, les clichés du golfeur embonpoint ont rapidement laissé place à celles de bêtes de muscles chez les hommes, capables à l’œil, d’entrer sur un terrain de rugby ou tout autre sport où le défi physique tient une place importante. Comment ne pas citer en exemple les grands champions que peuvent être Bryson DeChambeau ou Brooks Koepka ?

Forces de la nature et travailleurs hors-pair ne laissant rien au hasard, ces deux golfeurs font d’ailleurs partie de ceux qui frappent la balle le plus loin sur leurs mises en jeu. Mais jusqu’où peuvent-ils aller et quel est leur secret ?

Photo : Aller de plus en plus loin requiert beaucoup d’entraînement.

Bryson DeChambeau

Pour comprendre d’où tient le vainqueur de l’Open 2020 sa puissance, pas besoin de chercher ailleurs que sur sa silhouette. Véritable brute de décoffrage, DeChambeau dépasse le mètre 85 et passe allègrement les 105 kilos sur la balance, quelques années après avoir fièrement annoncé avoir pris 20 kilos de muscle durant la trêve hivernale.

En 2021, il avait drivé à 323,7 yards en moyenne sur l’année, comprenant toutes ses mises en jeu. Très fréquemment, il dépasse les 415 yards et impressionne par sa force physique, y compris à la télévision. Son record est d’ailleurs placé à 428 yards, une donnée indécente pour les amateurs qui ne peuvent atteindre cette marque qu’en plusieurs coups.

Rory McIllroy

Autre vainqueur du trophée honorifique de plus gros frappeur du PGA Tour en 2017 et 2018 (2018 : 319,7 de moyenne), le Nord-Irlandais ne tient pas ses succès au driver des mêmes attributs que l’Américain.

Grâce à une élasticité défiant toute concurrence et une précision ultime avec sa tête de club, McIllroy peut se montrer extrêmement précis et également, puissant.

Dustin Johnson

Pour le vainqueur du Masters en 2020, sa principale force vient d’un mix entre les deux golfeurs tout juste cités avec en prime, un avantage naturel supplémentaire : sa taille.

Proche du mètre 95, l’Américain possède une grande force pour sa mise en jeu. Son amplitude est si grande qu’elle lui permet d’augmenter la vitesse de sa tête de club avant l’impact avec la balle posée sur le tee. Le parcours est plus long que la moyenne et son swing autorise donc une meilleure vitesse dans son exécution.

Un avantage et une force qu’il partage notamment avec son compatriote Tony Finau.